Petite honte #365matins

porte-plume

Le samedi, j’écris (ou pas, ça dépend de mon emploi du temps, de mon humeur et de mon inspiration) dans le cadre du défi 365 matins proposé par matins_bleus : chaque jour, un sujet proposé, un texte à écrire si l’on est inspiré.

Le sujet du jour, 11 février : « Petite honte »

C’est un petit garçon bien élévé, très bien élevé, d’ailleurs il le porte sur lui. Il a toujours suivi les conseils de sa maman : mouche ton nez, dis bonjour à la dame, essuie tes pieds, lave-toi les mains avant de passer à table.

Mais aujourd’hui il a fait une bêtise, du moins c’est ce qu’on lui dit, il a un peu honte et surtout il ne comprend pas.

Oui, il a trempé son doigt dans le pot de confitures et il l’a léché avec gourmandise ! Et plusieurs fois encore ! Mais que diable ce n’est pas la première fois ! Il l’a fait plus souvent qu’à son tour. A vrai dire d’aussi loin qu’il se souvienne, il l’a toujours fait et il était bien sûr d’en avoir absolument le droit. Cette confiture elle est à lui non ?

Il n’en a pas cueilli les fruits, il ne les a pas mélangés avec le sucre, pas porté le tout à ébullition ni versé le liquide bouillant dans les pots. Quant à la vaisselle et au nettoyage qui clotûrent les journées confiture, il n’est même pas au courant, les basses besognes ne sont pas pour lui.

Cela le rend un peu triste tout ça, ce sentiment de honte auquel il n’est pas habitué, les indignations et les quolibets qui fusent autour de lui, et surtout la perspective de devoir changer ses petites habitudes gourmandes. Franchement, se dit-il, que d’histoires pour un peu de confiture !

chateaugimp

 

Bon week-end et

à lundi pour le rendez-vous des boulets 🙂

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Demain #365matins

porte-plume

Aujourd’hui c’est samedi, et aujourd’hui encore j’ai pris un peu de temps pour écrire dans le cadre du défi 365 matins proposé par matins_bleus : chaque jour, un sujet proposé, un texte à écrire si l’on est inspiré.

Le sujet du jour, 21 janvier, « Demain »

Elle m’a donné rendez-vous demain, dans le jardin public qui jouxte la maison de retraite. Un sms laconique, reçu à l’instant : Venez seule demain à 10h, dans le parc de la rue Ste Anne. J’ai beaucoup de choses à vous dire. Emilie

Ce message reçu d’une inconnue -est-ce bien une inconnue ? comment a-t-elle obtenu mon numéro ?- me met dans un état que j’aurais du mal à définir : soulagement, crainte, curiosité et anxiété, tout se mêle et m’envahit. Une chose est sûre, je vais me rendre à ce rendez-vous.

La semaine dernière j’avais reçu un courrier étrange, signé de deux initiales, les mêmes que les miennes : E.D. E pour Emilie donc.

Une longue lettre imprimée dont je n’ai parlé à personne. Comme une biographie détaillée qui mentionnait beaucoup de choses personnelles et qui retraçait toute ma vie, de mes date et lieu de naissance à ma couleur préférée, en passant par mon cursus universitaire et mes habitudes alimentaires. Une liste factuelle et complète, sans commentaires, juste une phrase manuscrite ajoutée en haut de la première page : « tenez-vous prête, je vous contacterai bientôt ». Il y avait aussi une photo prise à la dérobée au marché.

Une angoisse sourde s’était installée en moi. Personne, ni ma mère, ni mon mari, ni mes amies les plus proches n’aurait été capable de dresser de ma vie si bien cloisonnée un tel tableau. Comme pour éclaircir l’énigme j’avais surligné les phrases qui faisaient écho à mes fêlures intimes, à ma naissance, à mes errances de jeunesse, à ces déménagements successifs et précipités, à ce mariage, précipité lui aussi, tant la nécessité de changer de nom était devenue impérieuse … Mais ces deux feuillets désormais couverts de jaune fluo étaient demeurés mystérieux et inquiétants.

Et maintenant ce sms, demain ce rendez-vous et ces questions qui se bousculent et se bousculeront toute la nuit dans ma tête. Demain, demain … Qui sait ce que ce demain qui n’en finit pas d’arriver me réserve ?

 

Demain c’est dimanche et si tout se passe bien

je vous montre mon nouveau châle ! A demain 🙂

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Si c’était à refaire #365matins

porte-plume

Aujourd’hui j’ai posé mon en-cours et j’ai tricoté des mots.

C’est la faute de grâce à Luciole qui a fait la tentatrice. Elle participe au défi 365 matins proposé par matins_bleus : chaque jour, un sujet proposé, un texte à écrire si l’on est inspiré. Elle m’a donné envie de m’y mettre aussi, car j’aime lire ce qu’elle écrit. Bref.

Le sujet du jour, 14 janvier, « Si c’était à refaire »

La femme

Si c’était à refaire, je ne changerais pas grand-chose en somme. Quelques mots, pas tant que ça, quelques gestes, quelques choix.

Surtout pas le Grand Oui celui qui fait ma vie, non plus les 4 Petits, j’aime comme ils ont grandi.

Ce serait dans les détails, le poids du quotidien : faire place belle aux sourires, au soleil du matin ; chasser les mauvaises ondes, le stress, et les embruns.

La tricoteuse

Si c’était à refaire, je commencerais par un échantillon. Je le laverais, le bloquerais, le mesurerais soigneusement.

Je bobinerais mes écheveaux aussi, adieu les nœuds et les enchevêtrements.

Je lirais tout le patron du début à la fin, attentivement au lieu de me contenter de jeter un œil en diagonale.

Je mesurerais régulièrement, vérifierais constamment.

Je prendrais des notes.

J’installerais dans mon cerveau une alarme qui se déclencherait à chaque pensée suspecte : « c’est bizarre, j’ai pas le même nombre de mailles » ou « ça a l’air un peu étroit mais ça va sûrement se détendre » ou encore « le point ne fait pas comme sur la photo, il va sans doute se révéler au blocage ».

Mais on ne se refait pas -ou si peu- et me voilà obligée de défaire ce que j’ai mis des heures à tricoter, tant pis pour moi !

Le chat

Si c’était à refaire, je ne serais pas sorti ce matin. Vraiment il fait trop froid et trop humide aussi. J’ai les pattes mouillées et les moustaches gelées. Je serais resté tranquillement lové sur mon coussin préféré, celui qui est tout près du radiateur, ronronnant doucement et rêvant à l’été.

Le Créateur

Si c’était à refaire ? Il faudrait tout changer …

Tout d’abord cette espèce agressive et bornée,

Qui ne sait que détruire combattre et abîmer.

Si c’était à refaire je me ferais conteur,

Romancier ou poète, plutôt que Créateur

Et j’inonderais la Terre de mots plein de bonheur.

Et toi, si c’était à refaire ?

Sur ce, je retourne à mes aiguilles ! Bon week-end ! 🙂

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