On a décidé de se marier.
Ah ?! Chouette ! Quand ?
En juillet ou en août … cet été quoi …
Ah ???? Super !!! On est fin avril, ça va faire court mais bon …
Bah ça va le faire, on va faire un mariage tout simple, on fera tout nous-mêmes …
Ok !
C’est comme ça que l’histoire de cette toile (entre autres choses) a commencé.
Qui dit mariage, dit robe(s). Celle de la mariée, bien sûr, on en reparlera plus tard, et la mienne. En tant que mère de la mariée, le sujet mérite sérieuse réflexion. Mon cahier des charges : il me faut une robe plutôt longue mais pas à la cheville non plus, plutôt près du corps en haut mais pas avec une taille marquée et éventuellement évasée en bas, avec des panneaux style godets peut-être, et des manches (merci Cristina de m’avoir persuadée qu’à mon âge il faut cacher les bras !) Ma coach personnelle me propose ça :
C’est pas mal mais on a dit simple le mariage ! Je préfèrerai donc cette petite robe asymétrique proposée par Vogue. En plus il existe une version avec manches ; je trouve qu’elle rend moins bien mais comme on la voit seulement dessinée, ça n’aide pas à se faire une idée et il faudra que je réfléchisse à la question.
Comme je ne veux pas me rater, je pars sur une toile en version courte et sans manches pour voir le tombé sur moi et je choisis ces jolis tissus colorés (quand je pense que je continue à dire que je n’aime pas le vert …). Pour le haut de la tunique un lin imprimé et pour le bas un crêpe un peu lourd.
Et c’est parti mon kiki ! J’ai tout bien fait comme on m’a dit.
Naaaan j’ai fait n’importe quoi comme d’habitude !
Déjà dans les explications des patrons Vogue on ne te dit pas grand chose. Mais quand même, on te dit bien les marges de couture, on te dit bien quand il faut t’arrêter de coudre au gros point noir (tu sais celui que tu as oublié de décalquer sur ton patron) et reprendre une autre couture à ce même point etc. Donc moi j’ai cousu à 1 cm au lieu de 1,5, et j’ai cousu tout du long dès que je pouvais etc.
Mêmes causes, mêmes effets : décalage entre les différentes pièces,
repères qui ne tombent pas raccord comme d’habitude 😀
Comme il y a une couture milieu dos, j’ai obtenu un dos légèrement plus large que prévu et le meilleur c’est qu’avec la découpe en diagonales du devant et ces fichues marges de coutures j’avais une emmanchure plus large que l’autre.
Ben c’est pas grave hein, on découd, on recommence, ça sert à ça une toile,
ça m’apprendra, ou pas !
J’ai supprimé la fermeture au dos (mais pas la couture : j’avais coupé mon tissu avant de prendre cette décision), vu que ma tête passait dans l’encolure, je ne voyais pas l’intérêt de poser une fermeture, voire de rater la pose d’une fermeture. J’ai coupé des biais dans le crêpe pour l’encolure et les emmanchures, j’ai bien ramé, ça glisse dans tous les sens. J’ai fait un ourlet invisible-pas-si-invisible-que-ça à la main en bas de ma tunique et je n’ai jamais réussi à récupérer vraiment la couture de droite qui godille un peu rapport sans doute au fait qu’il fallait arrêter de coudre et reprendre au gros point noir susnommé (toujours pas compris la finesse du truc).
Au final, me voilà avec une tunique plutôt pas mal et surtout me voilà prête à partir à la recherche des tissus de mes rêves pour ma robe …
Notes à moi-même
1-quand tu fais une toile fin juin, que tu as deux mois d’été radieux et ensoleillés pour faire de belles photos portées en extérieur, n’attends le premier jour pluvieux de fin septembre pour prendre des photos en intérieur et de nuit ! Et au minimum, repasse-la ta tunique !
2-quand tu choisis un tissu pour coudre une tunique sans manches, que tu devras sans doute à certains moments porter avec un gilet, une veste, quelque chose qui réchauffe quoi, assure-toi d’avoir dans ta garde-robe au moins une pièce qui s’assortira. En l’occurence je n’ai rien que je puisse porter par-dessus, ça réduit considérablement les chances de cette toile portable d’être portée.
3-le crêpe c’est joli, ça tombe bien mais c’est fragile, par exemple ça ne supporte pas la cohabitation avec une tribu de chatons tout mignons qui ne pensent qu’à (t’)escalader … mais ceci est une autre histoire !
La prochaine fois, je vous parle de ma robe, à bientôt !