LA robe (un mariage tout simple #4)

Previously in « Un mariage tout simple … »

On a décidé de se marier.rubans

Ah ?! Chouette ! Quand ?

En juillet ou en août … cet été quoi …

Ah ???? Super !!! On est fin avril, ça va faire court mais bon …

Bah ça va le faire, on va faire un mariage tout simple, on fera tout nous-mêmes …

Ok !

Mais je veux une vraie robe quand même …

Oui bien sûr !

Tu me la feras ?

Ah … oui si tu veux !

Inutile de le dire, après cette petite conversation avec la future mariée, Rachel-de-CôTé-TriCoT a cogité dur et elle a même discuté avec elle-même :

« T’es pas folle dis ?

Ben quoi ?

T’as vu les délais ? Tu te crois si bonne couturière ??? Et si elle veut une robe super technique ??? Tu vas lui faire un truc tout moche …

Meuh non, t’inquiète ! Et puis je ne pouvais pas dire non, je suis trop fière qu’elle me le demande ! »

Alors nous avons commencé à réfléchir et un jour qu’on se voyait -car on ne se voit pas si souvent- on s’est dit qu’il était peut-être temps de s’y mettre. De chercher des modèles. Peut-être, qui sait, d’aller essayer des robes dans un magasin pour voir ce qui pourrait convenir comme style. Et là, mine de rien, sans même y croire, sans même l’avoir prémédité, à brûle-pourpoint comme on dit, je lance :

« Si tu veux essayer une robe, j’ai toujours la mienne … »

Elle est d’accord, elle veut essayer ma robe, celle dans laquelle je me suis mariée il y a 30 ans. Elle l’essaye et … elle lui plait ! Dans la minute, sans une hésitation, c’est décidé, ce sera SA robe ! (Je suis pudique, je passe sur l’émotion, les yeux qui s’embuent parce que symboliquement je trouve ça beau cette transmission de robe, parce que je la trouve belle aussi dans sa robe de mariée, les rires pour faire un alibi aux yeux qui brillent .) Alors bien sûr, il y a quelques retouches à faire, le bustier est un peu large, quelques centimètres qu’il faudra reprendre en accentuant le cintrage mais sur le coup ça me paraît bien peu de choses en regard d’un patron à trouver, de mètres de tissu à acheter, couper, coudre …

Pour les retouches, j’ai d’abord pensé à les faire faire et puis le temps passant, les moments propices pour prendre rendez-vous afin de faire un essayage chez une pro étant bien rares, j’ai pris le parti de les faire moi-même.

Un bustier entièrement doublé, baleiné bien évidemment, dont il faut reprendre les coutures de côté, comment faire ? Ma première idée a été de désolidariser le bustier de la jupe pour travailler à l’aise, puis je me suis dit que je pouvais juste ouvrir la doublure du  bustier et intervenir par l’intérieur. Mais au moment de m’y mettre, au moment de sortir le découd-vite, le stress ! Finalement j’ai décidé de tenter une autre méthode : j’ai repris chaque côté à petits points invisibles sur l’endroit, à la main, en inclinant la tête et en tirant la langue.

Puis j’ai procédé de même à l’intérieur, tout en me disant que si c’était moche je pouvais toujours défaire et essayer une autre méthode. J’y ai passé une après-midi et j’ai trouvé que ce n’était pas mal du tout, contente de mon coup ! (Je sais l’auto-satisfaction c’est mal mais j’assume !). Et ça, me suis-je dit, c’est une bonne chose de faite ! Franchement, en situation mes retouches ni vues ni connues, j’t’embrouille !

De 1988 à 2018 …

 

 Bonne fin de semaine, bon week-end

et à lundi pour le rendez-vous des boulets !